La surcharge émotionnelle. Que faire en cas de crise? – Steven Gielis
Les jeunes enfants sont confrontés chaque jour à une multitude de stimuli en tous genres. Et ces stimuli sont parfois trop nombreux ou trop importants. Ils peuvent occasionner des frustrations qui risquent de se traduire par des débordements émotionnels. Steven Gielis aimerait partager avec vous quelques conseils sur la manière de gérer ou – mieux encore – d’éviter ce feu d’artifice d’émotions.
Surcharge émotionnelle et accès de colère. Nous avons tendance à vite émettre des jugements négatifs face aux crises de colère d’un enfant, or la surcharge émotionnelle et les accès de colère sont des phénomènes tout à fait normaux dans le développement de l’enfant. De nature temporaire, ils permettent aux enfants d’apprendre à gérer leurs sentiments de colère, leurs moments de tristesse et leurs frustrations. Heureusement, ils n’ont pas à surmonter cela seuls. Vous pouvez les y aider.
Prévenir une crise
- Observation et apprentissage
Quand vos enfants ont-ils des difficultés à gérer leurs émotions ? Vers la fin de la semaine scolaire ou seulement le week-end ? Ou uniquement lorsqu’un évènement inattendu se produit ? Examinez la journée de votre enfant d’un œil critique.
- Quels éléments provoquent une surcharge émotionnelle ?
- Pouvez-vous éviter ces éléments ou situations ?
- Pouvez-vous aborder différemment la situation ?
Conseil supplémentaire : expliquez-lui à l’avance ce qui va se passer. Chacun saura ainsi ce qui l’attend et cela procurera un sentiment de sécurité.
Sécurité = tranquillité d’esprit
2. Les bons accords font les bons amis
Cependant, il n’est pas toujours facile de conclure de bons accords. Dans la mesure du possible, impliquez donc votre enfant dans vos décisions. De cette manière, les enfants auront le sentiment d’avoir contribué à établir les règles, ce qui est en réalité aussi un peu le cas.
3. Osez faire une pause
Réservez-vous un moment rien que pour votre enfant et vous, pour une respiration « arc-en-ciel » ou une salutation au soleil. Apprenez à votre enfant à se poser et autorisez-le, durant cet intervalle, à ne rien faire. Ce moment de repos est le moment idéal pour souffler un peu, et permet à votre enfant de reprendre des forces et de se préparer à la journée d’école ou à la semaine suivante.
Petit conseil supplémentaire : prévoyez momentanément un nombre suffisant de moments de repos, même si vous avez l’impression que votre enfant n’en a pas besoin. Autre point important : prévoyez suffisamment de moments pour souffler, vous aussi. Donner le bon exemple + s’accorder un instant de tranquillité = formule avantageuse pour tous.
Que faire en cas de crise ?
- Gardez votre sang-froid.
- Ne discutez pas.
- Formulez vos propos de manière positive afin que votre enfant sache ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas, sans avoir l’impression d’être puni.
- N’entamez une discussion avec lui que lorsque les esprits sont apaisés.
- Posez des questions à votre enfant.
- Invitez-le à donner sa vision de la situation.
- Reconnaissez ses sentiments.
- Voyez comment vous pouvez parvenir ensemble à une solution.
- Accordez à votre enfant la liberté de réfléchir par lui-même à des solutions.
Et surtout, n’oubliez pas que tout le monde peut parfois être en colère ou souffrir d’une surcharge émotionnelle. Et c’est tout à fait normal !
